Partea a II-a

Editorial (în limba franceză)
Il y a 70 ans, en mars 1939, apparaissait le premier numéro des „Annales de la faculté de Droit de Bucarest” – comme fut alors baptisée la revue – sous la forme d’un fascicule trimestriel dans lequel seraient publiés les résultats des recherches scientifiques menées par les professeurs et les étudiants ainsi que des compte-rendus sur les évènements marquants de l’actualité juridique et scientifique de l’époque.

Comme en témoigne la préface signée du Doyen alors en fonction, le Professeur G.G. Mironescu (reproduite en fac-similé dans ce numéro), le but de l’apparition de cette publication était de former et d’entretenir „un mouvement scientifique utile au progrès”.

Le sommaire du premier numéro comprenait une série de rubriques consistantes: une consacrée à la doctrine (dans laquelle signaient de prestigieux professeurs tel que Paul Negulescu, Mircea Djuvara, Constant Georgescu, Ion Fintescu ou George Fotino); une autre dédiée aux „travaux des étudiants des instituts de la Faculté” (parmi ceux-ci l’Institut de Droit Administratif, dont le doctorant en droit Iancu Toma avait présenté un article portant sur le contentieux administratif et la Constitution de 1938, sous la direction du professeur Rarinescu, ou l’Institut de l’Encyclopédie du Droit, dont l’étudiant de première année Octavian Capatîna – qui devint plus tard un éminent professeur – avait rédigé un article portant sur la jurisprudence comme source de droit, sous la direction du professeur G.G. Mironescu); une autre consacrée à des commentaires „en marge des nouveaux ouvrages”, signalant les nouvelles publications et les compte-rendus, ainsi qu’un passage en revue des principaux périodiques roumains et étrangers du domaine juridique.

Etait ensuite présentée une chronique des évènements accueillis par les différents instituts de la Faculté, le résumé des thèses de doctorat soutenues à la Faculté de Droit ainsi que le fonds documentaire et les nouvelles acquisitions de la Bibliothèque. Les études de doctrine et certains compte-rendus étaient rédigés dans des langues de circulation internationale. La revue accueillait à la fois les résultats partiels de certaines recherches plus amples et des critiques argumentées de certaines théories à la mode. De plus, dans l’optique d’une circulation aussi large que possible des idées, la revue bénéficiait d’une présentation des résumés de chaque contribution en langue anglaise, française, allemande et italienne.

Suite à une longue période durant laquelle, après 1948, paraissait un seul numéro par an, notre revue a repris après l’an 2000 son apparition trimestrielle, bénéficiant de la présence dans son Collège scientifique de plusieurs personnalités du monde juridique européen.

Le fait qu’une grande partie des articles soit publiée dans des langues de circulation internationale de même que l’existence des résumés en langues étrangères ont permis à la revue de la Faculté de Droit de Bucarest de faire l’objet d’échanges de publications avec près de 200 bibliothèques et facultés de l’étranger.

Il est vrai que les „Annales de l’Université de Bucarest. Série Droit” n’est pas une revue très largement répandue au sein de la communauté des praticiens. En revanche, notre but a été et reste celui de nos prédécesseurs, c’est à dire d’ouvrir les pages de la revue à un débat scientifique de haut niveau et de diffuser une analyse en profondeur du phénomène juridique roumain non seulement en Roumanie mais également à l’étranger, pour démontrer – en paraphrasant le chroniqueur – qu’ „en Roumanie aussi naissent des juristes”.

Une telle approche n’est pas élitiste, mais – aussi étrange que cela paraisse – a une raison d’être pragmatique: dans un monde dans lequel, que cela nous plaise ou non, les idées sont comme l’argent (d’après l’expression d’un haut représentant de la culture médiévale roumaine), à savoir que leur valeur est donnée par leur pouvoir de circulation, les „Annales de l’Université de Bucarest. Série Droit” vont continuer, audelà de leur 70 ans, la même politique éditoriale, s’adressant – dans une égale mesure – au milieu juridique roumain et international, nourrissant la conviction que, de cette manière, elles servent le progrès de la science du droit, sans lequel le progrès général de la société ne serait pas possible.

Le Collège de Rédaction des AUBD
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